Le Blog de Tatjana

Les résultats de la plus vaste étude sur l'expérience de mort imminente menée à Southampton semblent faire une nette différence et remettent en question le fait qu'une expérience extracorporelle fasse partie d'une expérience de mort imminente (EMI). Et je suis tout à fait d'accord, ayant vécu les deux.

Voyons ce qu'est une expérience extracorporelle et quand elle se produit habituellement. Une expérience extracorporelle est décrite comme une sensation d'être à l'extérieur de son propre corps avec une sensation de flottement. Les personnes qui ont eu une expérience extracorporelle spontanée décrivent généralement le fait de voir leur corps à distance.

Cela peut être une expérience à la fois agréable ou effrayante pour d'autres. Certaines personnes peuvent le faire naturellement, tandis que d'autres se donnent beaucoup de mal pour se détacher de leur corps.

L'Institut Monroe s'est spécialisé dans la formation d'une expérience extracorporelle. Habituellement, des états de transe profonde sont nécessaires pour se séparer du corps et pour flotter librement.J'ai entendu dire qu'il faut du temps pour arriver à ce stade où les gens sortent de leur corps sur commande et consciemment. J'ai lu que Robert Monroe lui-même avait une expérience extracorporelle spontanée, et comme il en a parlé aux autres, ils ont voulu qu'il enseigne la technique.

Il a fait beaucoup de recherches sur le phénomène. Ayant moi-même fait l'expérience d'une expérience extracorporelle spontanée, je ne saurais honnêtement pas comment j'y suis parvenu ou comment je le fais et j'aurais donc du mal à l'enseigner.

Lorsque je suis sorti de mon corps pour la première fois, je me suis vu dans mon lit. Je me suis sentie merveilleusement bien, et si je regarde en arrière, je serais probablement restée un peu plus longtemps si ce n'était pas pour mes enfants.

Je n'ai entendu parler que de personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente, en flottant et en se regardant depuis le plafond. J'ai cru que j'étais mort ! J'ai commencé à paniquer et je suis retombée dans mon corps. L'atterrissage n'a pas été très doux! Après cette expérience, j'ai pu sortir de mon corps très rapidement et consciemment.

Certaines personnes font l'expérience d'une expérience extracorporelle lorsqu'elles subissent un choc psychologique ou physique. L'âme ou la conscience se sépare du corps pour le protéger du danger.

En termes médicaux, ce qui se passe, c'est que notre corps et notre cerveau libèrent certaines hormones pour nous "aider" à traverser des expériences douloureuses.

Muriel Salmona, qui a étudié les troubles de stress posttraumatique, nous donnera un aperçu de ce qui se passe lors d'une expérience extracorporelle. Bien qu'elle n'ait pas exploré l'expérience hors du corps, son étude nous aidera à comprendre ce qui arrive au cerveau et pourquoi.

L'amygdale est une grappe en forme d'amande située dans les lobes temporaux du cerveau. Elle est responsable du traitement de la mémoire et des réponses émotionnelles comme la peur et la colère.

L'hippocampe fait également partie de notre cerveau et est responsable de la mémoire spatiale. Il nous aide à nous souvenir de la position des objets et des individus ou à visualiser cognitivement un lieu dans l'espace. C'est l'hippocampe qui joue un rôle important dans la formation et la récupération des souvenirs.

En cas de danger, l'amygdale produit de l'adrénaline et du cortisol pour nous préparer à la fuite ou à la défense. Le cortisol n'est produit que s'il y a une véritable menace! Une fois le danger passé, le cortex frontal s'éteint et nous pouvons nous souvenir ou raconter l'évènement sans avoir à revivre l'émotion de cet évènement.

Cependant, lorsque le traumatisme est beaucoup trop important, comme ce serait le cas en cas de danger imminent de torture ou de mort, ce mécanisme ne fonctionnera plus. L'amygdale fonctionnera toujours, mais le lien entre le cortex frontal est coupé et ne peut plus gérer l'évènement comme un souvenir.

Dans les situations de stress, le cœur se met à battre la chamade et le corps libère de fortes doses de cortisol.

Des quantités trop élevées de cortisol peuvent être nocives pour les neurones de notre cerveau. Le cerveau disjoncte le circuit émotionnel et délivre un cocktail de morphine et de kétamine pour protéger les neurones. Mais le même cocktail aidera également l'amygdale à engourdir les émotions. À ce moment, la dissociation se produit, et la personne menacée ne ressent plus rien physiquement. Elle est déconnectée de l'évènement et le voit se produire de l'extérieur comme un observateur.

Il s'agit essentiellement de l'intelligence de la nature pour nous protéger et nous apporter plus tard une autre série de problèmes. Je ne m'étendrai pas sur ce point dans cet article.

Comme nous pouvons le voir, la déconnexion dans le cas d'une expérience traumatisante est une expérience extracorporelle.

Souvent, les gens ne sont pas conscients d'avoir vécu une expérience hors du corps, même s'il s'agissait d'un choc relativement léger. Nous pourrions nous rapporter à l'incident de manière dissociée. Nous savons ce qui s'est passé à ce moment-là, mais nous ne savons pas que nous avons eu une brève une expérience extracorporelle.

Ce qui le trahit, c'est lorsque nous disons : "Je l'ai vu venir". Cela peut également se produire si nous avons failli avoir un accident, mais que nous le "manquons" d'un trait.

J'ai entendu parler d'accidents de voiture, où le conducteur a fait l'expérience d'être assis sur le siège passager et de regarder l'accident de l'extérieur. Même s'il n'y avait "que" des dégâts matériels et que la personne avait quelques éraflures, c'était une expérience terrifiante pour elle, et son cerveau faisait son travail pour la protéger.

Si certains ont subi une expérience extracorporelle lorsqu'ils sont stressés, d'autres peuvent vivre cette expérience dans un état de détente comme nous le vivons durant notre sommeil.

Lors d'un cours d'hypnose que j'enseignais, *Gilbert a fait une expérience extracorporelle alors qu'il était dans un état d'hypnose profonde devant la classe. Gilbert: "C'était très étrange; je n'ai jamais rien vécu de tel. Au début, j'étais au plafond, puis j'ai rempli toute la salle. J'ai entendu le son de la mouche dans la pièce d'à côté.

J'ai ressenti les émotions de chacun et j'ai été touché par l'attention qu'ils m'ont portée. Je me suis sentie en pleine forme. Je sais que je pouvais te faire confiance; je savais que tu me protègerais pendant que j'étais là-bas. Honnêtement, je ne voulais plus revenir; je me suis senti tellement en paix."

Une fois que Gilbert s'est permis de revenir, il a pu voir des auras et des champs d'énergie - mais, cela s'est dissipé au bout d'un jour.

Sa confiance était un détail important, surtout lors de démonstrations devant un groupe de personnes. Sa confiance est un véritable cadeau de l'âme, et c'est un honneur pour moi d'avoir participé à cette expérience.

Souvent, les gens ont trop peur pour entrer en transe profonde et mettent leurs "freins". Il peut s'agir d'une décision consciente dans une certaine mesure, mais il peut aussi s'agir d'une peur inconsciente.

J'ai eu ce que j'appellerais une expérience extracorporelle pendant une opération. L'opération aurait dû se dérouler en trois heures environ, mais elle a fini par en prendre sept en raison de complications.

Je n'avais aucune appréhension et j'étais en totale confiance au sujet de l'opération, mais je savais que quelque chose allait se passer.

Après que l'anesthésiste m'ait endormie, j'ai quitté mon corps à un moment donné pendant l'opération et j'ai vu trois médecins se tenir au pied de la table d'opération et discuter de quelque chose. Je les connaissais tous les trois, mais le troisième n'était pas prévu pour être présent durant la procédure chirurgicale. Je savais que mon cas n'était pas ordinaire, car le professeur lui-même avait décidé de pratiquer l'opération, et l'autre médecin était heureux de pouvoir l’assister.

Lorsque j'ai vu le troisième médecin, j'ai trouvé cela étrange, mais je savais que j'étais entre d'excellentes mains. Bien qu'ils portaient des masques et des bonnets chirurgicaux, je pouvais reconnaitre leurs visages. Je ne sais pas comment cela a été possible ni comment je les ai vus si clairement.

Je n'ai pas vu la lumière, et aucun être décédé ne m'a rencontré; j'étais juste dehors et je les regardais faire leur travail. En les écoutant, je savais que l'opération avait pris plus de temps qu'elle n'aurait dû, mais je savais aussi qu'ils pouvaient s'en sortir. La seule chose qui me préoccupait était de faire savoir à mes enfants et à mon mari que tout allait bien.

La partie suivante est un peu difficile à expliquer, car j'étais dans trois endroits différents simultanément. J'ai vérifié l'heure, et c'était la chose la plus naturelle à faire, mais je n'avais aucune idée que cela m'aiderait plus tard à réaliser de confirmer ma présence dans trois endroits différents. Tout me semblait plus réel que dans ma vie quotidienne ordinaire.

J'étais avec un de mes fils à l'université, ainsi qu'avec mon mari dans sa voiture et notre chien dans le jardin.

J'ai vu mon fils assis dans l'auditorium à l’université, au deuxième rang de la dernière rangée, sur le côté gauche. J'ai regardé par-dessus son épaule et j'ai su que le professeur parlait d'économie et de droit. Il avait un livre ouvert, et je pouvais voir le titre du livre, la page et le titre du chapitre. Je ne sais pas comment j'ai pu voir le titre du livre, car il n'était pas fermé, sa couverture était posée sur la table. Ce détail, je ne l'ai réalisé que lorsque j'ai raconté l'histoire.

J'ai observé mon mari dans le véhicule de l'extérieur et de l'intérieur. Il ruminait; je l'entendais s'inquiéter de la durée de l'opération, car il n'avait pas de nouvelles. Alors qu'il conduisait, ils ont annoncé à la radio une manifestation devant l'ONU. Peu après cette annonce, ils ont passé une chanson populaire. J'ai essayé de l'informer que tout allait bien, mais il m'a "ignoré". J'étais très frustrée. Je pense que c'est ce qu’un défunt ressent lorsqu’il veut nous faire savoir qu'il va bien.

Je me suis réveillée à un moment donné, mais je ne me souviens pas comment je suis revenue à mon corps. Un des chirurgiens a annoncé que l'opération s'était bien passée, et je voulais protester pour lui dire que je savais qu’elle a duré plus longtemps et qu’ils ont eu des soucis. Mais je n'ai pas pu, car les anesthésiques me faisaient encore perdre conscience.

Plus tard, quand le médecin est venu me voir, je lui ai dit que j'avais vu le troisième médecin présent à l'opération. Elle a ignoré ma déclaration, mais je n'ai pas voulu insister, car elle avait d'autres choses en tête.

J'ai vérifié les faits avec ma famille. Mon fils a confirmé le sujet de la classe à l'heure donnée et sa place dans l’auditorium. Nous avons ouvert le livre, et le chapitre, la page et le titre du livre et tout était correct. Je n'ai jamais vu ce livre, et je n'ai pas le moindre intérêt particulier pour ce sujet.

Mon mari était au courant de la chanson qui passait à la radio, et nous avons vérifié le temps de la manifestation à la date de mon opération. Je n'étais pas au courant, souvent ces manifestations ont lieu sans que cette information soit ouverte au grand public.

Mon mari n'était pas au courant de ma présence dans la voiture à ce moment-là, mais il a pu confirmer les autres informations.

Ma chienne, enfin, elle était dans le jardin en train de mâcher un stick.

Il est difficile de comprendre que j'étais simultanément à trois endroits différents en même temps, mais c'était la chose la plus naturelle lorsque j'ai quitté mon corps.

Je suis sure que je n'étais pas proche de la mort, mais mon expérience était différente de mes expériences habituelles des sorties du corps.

La différence est que je me trouvais simultanément à trois autres endroits, ce qui m'a amené à penser qu'il existe des niveaux distincts pour les expériences extracorporelles et peut-être même pour les expériences de mort imminente.

Les scientifiques sont très sceptiques en ce qui concerne les expériences extracorporelles, car aucune étude sérieuse n'est menée.

Ils affirment que les personnes qui souffrent d'épilepsie du lobe temporal font également état d'expériences extracorporelles.

Penfield et Prot 1963 ont provoqué des crises expérimentales et ont prouvé que tous les sujets affirmaient pouvoir se voir dans des situations différentes, étant en même temps dans leur corps autant qu'ils s'observaient eux-mêmes - donc ayant une expérience extracorporelle.

L'explication scientifique logique est que les personnes souffrant des expériences extracorporelles ont la chance d'avoir un lobe temporal amygdalien hyperactif et d'avoir accès à des stimuli semblables à la rencontre divine, généralement filtrés par la conscience.

Cela me donne l'impression d'être plus bizarre que je ne le suis déjà.

Et pour ajouter, les personnes qui semblent pratiquer le rêve lucide semblent avoir plus de chances de faire une expérience extracorporelle, ce qui pourrait prouver qu'elles ont tout simplement une meilleure "imagination", que des individus quelconques.

Toute cette explication scientifique pourrait être exacte, mais cela n'enlève rien à l'effet d'avoir vécu quelque chose d'extraordinaire.

Heureusement, les chercheurs ont trouvé un moyen d'étudier les EMI et sont vraisemblablement satisfaits de cette perspective. La plupart des témoignages scientifiques proviennent de chirurgies où les patients sont branchés à des machines qui mesurent leur rythme cardiaque, leur tension artérielle, etc. La présence des opérations et du personnel médical est pour eux, le seul moyen fiable de confirmer qu'une personne a subi un arrêt cardiaque.Dans son livre "L’évidence de l’après-vie", le Dr Alexander Eben raconte son expérience d'un coma profond de sept jours, qui ressemblait à bien des égards à une expérience de mort imminente. À la surprise générale, il est sorti indemne du coma et sans séquelles!

Il faut parfois un neurochirurgien pour convaincre ses confrères et encourager la poursuite des recherches dans ce domaine.

Les recherches sont allées jusqu'à cacher des objets inhabituels dans une salle d'opération pour vérifier une éventuelle EMI.

Et devinez quoi? Les personnes qui ont subi une EMI ont pu mettre en évidence l'extraordinaire et prouver que leur expérience était réelle et non pas une hallucination !

Un bref compte-rendu d'une expérience de mort imminente:

"Tout d'un coup, je me suis réveillé et je me suis retrouvé au plafond. Je n'avais rien ressenti auparavant. Je n'avais pas l'impression de sortir de mon corps. J'étais conscient et je me sentais très bien. Le mieux que je puisse le décrire, c'est que je flottais". J.M.

Apparemment, l'expérience ci-dessus ne diffère pas beaucoup d'une expérience hors du corps. Cependant, ce que j'ai délibérément omis, c'est qu'elle a généralement un profond impact spirituel sur la personne qui la vit. Il s'agit d'une véritable expérience spirituelle qui est unique à chaque personne.

En plus de décrire l'opération presque au point, les personnes qui ont vécu une EMI diront qu'elles sont entrainées dans un tunnel et qu'elles en sortent à l'autre bout dans une grande lumière aveuglante où des êtres de lumière ou les membres de leur famille décédés les accueillent.

Souvent, les couleurs semblent être plus intenses avec la compréhension de tout ce qui est.

On leur dit souvent que leur heure n'est pas encore venue et qu'ils doivent y retourner dans leur corps, car ils ont encore du "travail" à faire.

Il est toutefois intéressant de noter qu'en Inde, les gens ont rapporté que les êtres de lumière leur disent qu'ils se sont trompés d'âme et qu'ils doivent y retourner.

Peut-être qu'en Occident, nous pensons que nous mettons plus d'importance à "travailler sur nous-mêmes" et que nous sommes convaincus d'y retourner pour l’accomplir. En Inde avec la croyance de la réincarnation qu’ils se sont trompés de l'âme a plus de sens. Néanmoins, le sens est le même; ils sont tous convaincus de revenir dans leur corps.

Plus remarquables encore, les personnes qui ont subi une EMI ont des changements de vie importants. Certains luttent avec le plan terrestre une fois qu'ils sont de retour et immergés dans leur vie. Ils ont vu et ressenti l'amour inconditionnel. La vie telle qu'ils la connaissaient n'a plus de sens.Les personnes qui ont survécu à un suicide et qui ont vécu une EMI changent souvent complètement de vie et ont une vision plus positive.

Il existe également des témoignages de personnes qui ont vécu une EMI négative. Nous entendons moins en parler, peut-être parce qu'elles sont très rares.

Mais peut-être aussi parce que les EMI négatives sont probablement encore plus bouleversantes que les EMI positives. Les gens sont moins enclins à partager leurs expériences négatives, car ils ont le sentiment d'avoir fait quelque chose de mal dans leur vie et ressentent une énorme culpabilité.

Une femme est venue me voir, que j'appellerai *Agatha.

Agatha est venue parce qu'elle essayait de surmonter des sentiments de grande colère inexplicables. Elle aurait eu des crises de colère pour ce que sa famille n'expliquerait pas du tout.

Ses parents étaient très croyants, les journées étaient rythmées par des prières et de discours effrayants à propos de l'enfer.

Malheureusement, sa mère a été infectée lors de l’accouchement et, à partir de ce moment, elle a été la plupart du temps clouée au lit et a souffert énormément et est décédée quand Agatha avait que 8 ans.

À l'âge de dix ans, Agatha a dû subir une opération pour un problème médical mineur. Au cours de plusieurs séances, nous avons découvert qu'elle avait une EMI négative, qu'elle avait refoulée.

Agatha, lors d'une régression: "J'observe l'opération, et je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Tout le monde, les médecins et les infirmiers, court frénétiquement. Je sais que c'est moi qui suis allongée là et qui me sens tirée jusqu'à ce que je sois dans ce sombre néant.

J'ai tellement peur... elle se met à trembler et à pleurer... Personne ne peut m'aider ou m’entendre. Je suis condamnée dans cet endroit. C'est horrible! J'ai dû faire quelque chose d'horrible pour mériter d'être ici. Je suis coincé!"

Elle n'a jamais pu en parler à personne. Non seulement Agatha s'est sentie coupable de la maladie de sa mère, mais elle a aussi eu du mal à accepter que sa mère soit dans le même sombre néant après sa mort.

Il a fallu beaucoup de temps à Agatha pour surmonter les émotions mitigées et, surtout, sa colère.

Bien que je n'aie aucune preuve scientifique qu'elle a vécu une expérience négative, son langage corporel a confirmé qu'il s'était passé quelque chose pendant l'opération dont elle ne pouvait pas se défaire facilement.

Je ne veux effrayer personne avec cette histoire; je souhaite simplement souligner que ces expériences existent, et que nous devons écouter ceux qui n'ont pas eu la belle lumière et le bon accueil des êtres de lumière.

Avec Agatha, nous nous sommes demandé à la fois si sa culpabilité et son éducation avaient généré son expérience de l'idée de l'enfer. Nous ne pouvons que spéculer sur ce point, mais je crois que la culpabilité, qu'elle soit imaginaire ou réelle, est la punition la plus horrible que nous puissions nous infliger.

Dans le livre tibétain sur la vie et la mort, Sogyal Rinpoché décrit comment les moines préparent toute leur vie pour le moment de la mort.

Le moine proche de la mort est préparé à son voyage en lui lisant différents versets. Ces versets l'accompagneront à travers les différentes étapes afin que lorsque son âme quittera le corps, il ne se "perde" pas sur son chemin (vers le ciel).

Je terminerai ce blog par un extrait du "Livre tibétain de la vie et de la mort", page 15)

« Il n'y a pas d'endroit sur terre où la mort ne nous trouve pas - même si nous tournons constamment la tête dans tous les sens comme dans un pays douteux et suspect...

S'il y avait un moyen de se mettre à l'abri des coups de la mort - je ne suis pas l'homme à en reculer... Mais c'est de la folie de penser qu'on peut réussir...

Les hommes vont et viennent, ils trottent et ils dansent, et jamais un mot sur la mort. Tout est bien qui finit bien. Pourtant, quand la mort arrive - pour eux, leurs femmes, leurs enfants, leurs amis - en les prenant au dépourvu et sans préparation, alors quelles tempêtes de passion les submergent, quels cris, quelle fureur, quel désespoir!...

Pour commencer à priver la mort de son plus grand avantage sur nous, adoptons une voie propre contraire à celle qui est commune; privons la mort de son étrangeté, fréquentons-la, habituons-nous à elle; n'ayons rien de plus souvent à l'esprit que la mort...

Nous ne savons pas où la mort nous attend: alors, attendons la mort partout. Pratiquer la mort, c'est pratiquer la liberté. Un homme qui a appris à mourir a désappris à être un esclave. »

MONTAIGNE

* Les noms ont été modifiés